Moteurs
de recherche
solidaires
ou écologiques

Imaginez un moteur de recherche sans publicité, qui ne vous suivrez pas à la trace, ne stockerez aucune informations personnelles à votre sujet et, enfin, soutiendrez une cause humanitaire ou environnementale. Cette curiosité écoresponsable existe… Elle a été inventée en 2009 par Christian Kroll, fondateur d’Ecosia : le premier moteur de recherche « vert ».

En 2007, ce développeur d’origine allemande qui à l’époque vient tout juste de finir ses études, revient d’un long voyage animé par un profond désir d’allier technologie et environnement après avoir pris conscience du carnage causé par la déforestation. Il créé alors son premier moteur de recherche engagé : Forestle. Deux ans après, il poursuit ses recherches, approfondit sa démarche et met au point Ecosia, en collaboration avec Yahoo et Bing.

Moteurs de recherche

Surfer pour un bilan carbone nul

Ecosia fonctionne comme n’importe quel autre moteur de recherche ciblé par une agence SEO, à la différence près que 80% de ses bénéfices sont reversés sous forme de dons à une ONG protégeant la forêt amazonienne – à l’issue de ses recherches, Christian Kroll a découvert que c’est au niveau des forêts tropicales que nous sommes le plus à même d’agir pour réduire les émissions de CO2. En effectuant une requête sur Internet, ce que tout le monde peut faire, on fait donc un geste pour la protection de l’environnement tout en encourageant le commerce équitable. Enfin, Ecosia neutralise l’intégralité de l’émission de CO2 (serveurs, infrastructure, locaux…) via un projet de compensation carbone orchestré par son partenaire myclimate. Bien sûr, tout cela de façon totalement gratuite.

Pour ce faire, le fondateur originaire de Wittenberg a rassemblé une équipe volontaire et sensible aux questions environnementales.

Mais Ecosia ne fait pas que planter des arbres… Le moteur de recherche, dont l’ambition va encore plus loin, multiplie en effet les partenariats auprès des ONG, que Christian Kroll et son équipe soutiennent matériellement mais aussi de façon humaine, en se déplaçant régulièrement sur le terrain. Il s’agit par ailleurs de la première entreprise allemande à décrocher la « certification B Corp » : qui récompense et attribue un label aux entreprises engagées.

En 2014, plus de 200 000 personnes avaient de ce fait déjà jeté leur dévolu sur Ecosia et le projet a rapporté plus de 325.000 € à son programme de soutien en Amazonie. Mais comment un moteur de recherche totalement dépourvu de publicité et fonctionnant au bouche à oreille peut-il rapporter autant d’argent ? La réponse est simple : grâce aux annonces sponsorisées qui sont automatiquement générées par les requêtes dans le moteur de recherche… La régie publicitaire finance Bing ou Yahoo, qui rendent possible les recherches depuis Ecosia, et reversent donc la majeure partie des sommes générées par le moteur de recherche.

Dans un souci de transparence, l’entreprise publie par ailleurs chaque mois le bilan de son rapport financier afin d’éclairer les utilisateurs sur les missions financées grâce à leurs recherches sur Internet.

Moteurs de recherche

Ecogine, Lilo et les autres moteurs de recherches engagés

Ecosia n’est pas le seul moteur de recherche écoresponsable et le concept s’est décliné sous de multiples formes. Lilo par exemple, qui est aussi une startup ayant vu le jour à partir de revenus solidaires générées par la plateforme Ulule, finance de façon autonome divers projets caritatifs et environnementaux. Chaque requête sur le moteur de recherche attribue à l’internaute une « goutte d’eau » convertible en argent virtuel, qu’il est ensuite possible d’attribuer à une mission solidaire de son choix ou sélectionnée par l’équipe de Lilo. Une fois qu’un projet a rassemblé suffisamment de fonds, le moteur de recherche se lance dans une nouvelle mission…

HooSeek, multi-moteur de recherche solidaire, reverse quant à lui 0,15 centime à différentes associations pour chaque recherche contre 1 centime pour chaque recherche shopping. Plus de 500 000 œuvres caritatives coopèrent au projet, parmi lesquelles « Sortir du Nucléaire », ONG Terre d’abeilles ou encore Kokopelli, pour la protection des ressources génétiques alimentaires. D’autres fonctionnalités devraient s’ajouter bientôt au moteur de recherche telles que le Seeker, dont le but est d’éviter l’utilisation du « Page suivante » quand une réponse n’apparaît pas dans les 10 premiers résultats – ce qui représente environ 40% des recherches effectuées. Les autres propositions seront donc chargées directement en dessous…

VeoSearch, qui a récolté plus de 60.000 € depuis son lancement, permet également de soutenir jusqu’à cinq associations humanitaires. Plus on effectue de recherches, plus on collecte. L’entreprise reverse ensuite 50% de ses revenus publicitaires aux associations que les utilisateurs enregistrent dans leur sélection, via son interface principale mais aussi son espace shopping.

Enfin, le concept du moteur de recherche solidaire s’est aussi exporté jusqu’en France, où trois jeunes polytechniciens ont lancé le projet Ecogine en 2008. Ce dernier reverse, une fois qu’il a couvert ses propres charges, l’intégralité de ses bénéfices à des associations environnementales élues d’après un système de vote.

La plupart de ces moteurs de recherche sont des entreprises qui reversent une partie seulement de leurs bénéfices. Le capital de HooSeek est de ce fait estimé à 47.000 € et celui de VeoSearch à 78 840 €. Certaines associations remettent ainsi en question l’éthique du projet, comme Handicap International ou Greenpeace, par exemple, qui se sont désolidarisés d’HooSeek. D’autres rappellent tout de même que Google ne propose rien de similaire, et que son CA s’élevait à 17 milliards d’euros en 2009.

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