Newsletter de juin 2025

OpenAI explore une transformation majeure de l’expérience web en intégrant directement son intelligence artificielle dans une interface de navigation repensée. Cette initiative marque un tournant stratégique : elle fait émerger un nouvel écosystème où la recherche, la navigation et la conversation ne sont plus cloisonnées, mais fusionnent dans une interaction fluide et contextuelle pilotée par l’IA.

En mêlant le chatbot à la navigation, OpenAI vise à offrir une expérience hyper-personnalisée, capable d’anticiper les intentions de l’utilisateur en temps réel. Cette capacité prédictive, combinée à une interface intuitive, redéfinit les standards de l’engagement digital, passant d’une simple requête à un dialogue continu et évolutif.

Cette approche ouvre un nouveau front concurrentiel direct avec Google, dont la domination historique sur le search et le navigateur Chrome est désormais challengée. Elle illustre également une tendance plus large : celle de l’IA comme médiateur central, orchestrant la collecte, l’analyse et la restitution d’informations de manière transparente et proactive.

En parallèle, la convergence croissante entre IA et navigation soulève des enjeux cruciaux autour du contrôle des données et de la confidentialité. OpenAI devra conjuguer innovation technologique et exigence réglementaire pour garantir la confiance des utilisateurs dans ce cadre inédit.

Avis Pixalione :

Avoir son navigateur est un avantage concurrentiel majeur. Google l’a compris assez vite, c’est d’ailleurs l’actuel CEO de Google qui était à l’origine de Google Chrome. Chrome, qui, il faut le rappeler, a été, à notre connaissance, le seul produit entièrement gratuit avec de la pub télé, dans le métro, etc. On se rappelle de l’adage marketing : « quand le produit est gratuit, le produit, c’est vous ». En effet, Chrome permet à Google de récolter une multitude d’informations : des comportements exacts des internautes en passant par les sites explorés, les temps passés sur les pages non trackées par Google Analytics, etc.

Fort à parier qu’OpenAI souhaite la même chose, sachant qu’OpenAI a un autre intérêt, encore plus évident : avoir son propre moteur de recherche et concurrencer directement Google.

Outsider en 2020, OpenAI devient un vrai challenger… L’annonce de ce projet souhaite prendre une part importante au marketing digital de demain. Nous pensons que le gâteau est suffisamment gros (rappelons que le CA de Google était d’environ 370 Mds $ ce qui correspond au PIB de la Norvège ! 😵).

OpenAI prend le problème dans le bon sens en rechallengant l’essence même de Google, son navigateur Chrome.

Deux remarques :

• Pas sûr que cela fonctionne si l’adoption de ChatGPT n’est plus à questionner : lancer une nouvelle plateforme en plus de ChatGPT est plus incertain. Il faudra en effet que les internautes y trouvent un intérêt différent de ChatGPT, avec un vrai avantage par rapport à Google.
• Attention à ne pas enterrer trop vite Google, on le voit tous les jours, les annonceurs ne parlent que d’IA, en négligeant le fait que leur chiffre d’affaires est encore généré directement ou indirectement par Google, de 45 à 75 %.

Depuis le 28 juin 2025, la directive européenne EAA – European Accessibility Act est entrée en vigueur en France. Elle impose de nouvelles obligations aux entreprises pour rendre leurs services et produits numériques accessibles à tous, notamment aux personnes en situation de handicap.

Un nouveau cadre réglementaire pour le digital

Sites e-commerce, applications mobiles, services bancaires, transports, médias, téléphonie : la majorité des plateformes numériques sont désormais soumises à des standards stricts. L’EAA impose le respect des normes EN 301 549 et WCAG 2.1, qui encadrent la perceptibilité, utilisabilité, compréhension et robustesse des contenus numériques.

Les entreprises concernées doivent désormais :

• Publier une déclaration d’accessibilité claire et visible
• Élaborer un schéma pluriannuel de mise en accessibilité
• Mettre en place un dispositif de signalement pour les utilisateurs
• Documenter et évaluer la conformité des produits et services

Qui est concerné ?

Toutes les entreprises de plus de 10 salariés ou réalisant plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel sont directement visées. Des dérogations peuvent s’appliquer en cas de coût disproportionné ou d’impossibilité technique avérée.

Les contrôles seront assurés par la DGCCRF, avec des sanctions prévues pour non-conformité pouvant aller jusqu’à 50 000 €, notamment pour les organismes publics.

Un enjeu d’égalité et de performance

Au-delà de l’obligation légale, cette évolution vise à réduire la fracture numérique et à garantir un accès équitable aux services essentiels. En 2024, seuls 3,5 % des sites en France respectaient les normes d’accessibilité. L’enjeu est donc autant éthique que stratégique, avec un impact fort sur l’expérience utilisateur et la réputation des marques.

Avis Pixalione :

L’entrée en vigueur de la directive EAA marque un tournant stratégique pour tous les acteurs du numérique. Chez Pixalione, nous considérons l’accessibilité non comme une contrainte réglementaire, mais comme un pilier d’excellence digitale.

L’intégration des normes EN 301 549 et WCAG 2.1 dès les phases de conception permet non seulement de sécuriser la conformité, mais surtout d’optimiser la performance des interfaces sur l’ensemble des parcours utilisateurs.

Nous encourageons nos clients à adopter une démarche “accessibilité by design”, où UX, SEO et conformité travaillent en synergie. Cette posture proactive limite les coûts correctifs, renforce la qualité de service, et valorise la marque sur le long terme.

Face à l’intensification des contrôles et à la complexité des exigences, la data devient un levier décisif : elle permet de prioriser les efforts, mesurer l’impact réel des mises en accessibilité, et piloter des plans d’action évolutifs et rationnalisés.

Pixalione accompagne déjà plusieurs acteurs dans cette transformation réglementaire et technologique, en combinant expertise data, maîtrise des standards d’accessibilité, et vision produit.

Depuis juin 2025, Google teste une nouvelle fonctionnalité baptisée Audio Overviews, disponible via Search Labs pour les utilisateurs américains. Objectif : transformer certains résultats de recherche en résumés audio générés par l’IA, accessibles directement depuis la SERP.

Une recherche augmentée par la voix

Concrètement, Audio Overviews utilise le modèle Gemini pour produire des clips audio courts, synthétiques et conversationnels, destinés à donner une vision d’ensemble d’un sujet. L’approche vise une consultation plus fluide, mains libres, adaptée à une navigation en mobilité.

Les utilisateurs opt-in voient apparaître un mini-lecteur intégré aux résultats, avec un bouton de lecture et des liens connexes affichés sous l’audio. Un système de feedback permet d’évaluer chaque extrait.

Pourquoi c’est significatif

Cette expérimentation traduit une volonté claire : multimodaliser la recherche. Après l’image, le texte et la vidéo, Google explore la voix comme interface d’accès à l’information. L’audio devient une nouvelle strate d’expérience, pensée pour répondre aux usages nomades ou à faible attention visuelle.

Mais en intégrant directement des contenus résumés et synthétisés dans la SERP, Google renforce une tendance de fond : retenir les utilisateurs dans son écosystème, au détriment du trafic vers les sites éditeurs. Un enjeu stratégique pour tous les acteurs du Search.

Avis Pixalione :

Audio Overviews n’est pas une menace, c’est une extension d’espace à capter. Le format reste limité (environ 20 % des requêtes, principalement inspirationnelles) et n’a pas démontré de baisse structurelle de trafic organique à ce jour.

Notre conviction : il ne s’agit pas de protéger les clics, mais d’aller chercher de nouveaux visiteurs en amont du parcours.
Chez Pixalione, on voit dans cette évolution une opportunité claire :

• anticiper le déploiement de cette nouvelle couche IA,
• adapter les contenus pour qu’ils soient identifiés, repris et valorisés par les modèles,
• et accroître la visibilité organique sur des segments encore sous-exploités.

Audio Overviews ne redéfinit pas les règles du SEO.
Il élargit le terrain de jeu, à nous d’y prendre position.

Snapchat compte 900 millions d’utilisateurs actifs mensuels, principalement issus de la Génération Z et des Millennials. Ces utilisateurs privilégient authenticité, spontanéité et immédiateté plutôt que le contenu parfait ou scénarisé.

La montée en puissance des échanges vocaux

Les messages vocaux explosent, avec plus de 1,7 milliard de minutes d’écoute par jour, soit une hausse de 30 % en un an. Aux États-Unis, plus de 2,5 milliards de messages vocaux ont été envoyés au premier trimestre 2025, reflétant un besoin accru de proximité et d’intimité.

Un usage intensif en temps réel

Snapchat se distingue par son usage instantané : plus de 880 milliards de messages échangés au T1 2025. La plateforme est devenue un canal privilégié pour maintenir un lien constant, notamment dans les parcours d’achat, avec 92 % des utilisateurs impliquant leurs amis dans leurs décisions.

Expression de soi et réalité augmentée

La réalité augmentée joue un rôle clé dans l’expression personnelle : plus de 40 milliards d’ouvertures de Snap Map entre janvier et mars 2025, plus de 100 millions de changements virtuels de tenue par mois, et près de 110 millions d’expériences de filtres beauté sponsorisés.

Une nouvelle approche de l’influence

Les créateurs Snapchat privilégient un contenu non scénarisé et fréquent, avec certains postant jusqu’à 75 fois par jour. Les publicités sponsorisées sur Snapchat sont, selon la plateforme, dix fois plus efficaces pour améliorer la perception de marque que sur d’autres réseaux.

Avis Pixalione :

Snapchat illustre la mutation profonde des usages numériques vers une authenticité assumée et une immédiateté renforcée, portée par des formats vocaux et immersifs en forte croissance.

Cette dynamique impose aux marques une révision de leurs approches, en privilégiant des dispositifs agiles, centrés sur l’expérience utilisateur en temps réel et l’exploitation fine de la data comportementale.

La capacité à orchestrer ces insights pour créer des interactions contextuelles, personnalisées et non scénarisées devient un levier différenciant majeur dans l’écosystème social contemporain.

Google propulse la publicité Search vers une automatisation fine et intelligente avec AI Max, une couche complémentaire à vos campagnes existantes, pensée pour exploiter le potentiel de l’IA en ciblage et création dynamique. La fonctionnalité est activable manuellement, ce qui permet de tester et d’évaluer son impact sans modifier votre structure actuelle.

Mécanismes et apports clés :

• • Correspondance sémantique étendue
    AI Max transcende les limites des listes de mots-clés traditionnelles en détectant des requêtes implicites ou longues traînes à forte intention commerciale, décuplant ainsi la couverture sans diluer la qualité du trafic.
  • Copywriting automatisé et contextuel
    Grâce à l’analyse croisée de votre landing page, de vos annonces et des tendances de recherche, l’IA génère des titres et descriptions hautement personnalisés, calibrés pour optimiser le Quality Score et le taux de clic (CTR).
  • Optimisation dynamique des pages de destination
    AI Max oriente chaque clic vers la page la plus pertinente, maximisant la conversion via un ciblage comportemental et contextuel en temps réel, bien au-delà des redirections statiques classiques.

  Gouvernance et maîtrise :

  L’outil conserve un cadre strict de contrôle brand safety, avec filtrage des contenus générés par l’IA, exclusions d’URL stratégiques et segmentation géographique granulaire. Cela garantit que la sophistication algorithmique ne se fasse pas au détriment de la cohérence marque et des objectifs business.

  Activation contrôlée & testable

  AI Max peut être activé à la main sur les campagnes Search existantes, et s’intègre sans modification profonde de l’architecture.

  💡 Il est recommandé de le tester via un A/B test, en comparant les performances avec ou sans IA, pour identifier les gains réels selon votre typologie de compte.

  Une évolution du DSA ?
  AI Max reprend certaines logiques des campagnes DSA (Dynamic Search Ads) — génération dynamique, matching élargi — avec une approche plus fine, plus contextuelle et potentiellement appelée à remplacer ce format à moyen terme.

  Les premiers benchmarks font état d’une hausse des conversions entre 14 % et 27 %, variable selon la sophistication et la granularité du ciblage antérieur, confirmant qu’AI Max est un levier clé pour réduire le coût par acquisition (CPA) dans des environnements ultra-concurrentiels.

  Avis Pixalione :

  AI Max n’est pas une révolution, c’est une consolidation. Google pousse plus loin l’automatisation du Search en injectant de l’IA générative au cœur même des campagnes existantes. Objectif : capter plus de conversions, sans toucher à la structure.

  Chez Pixalione, on y voit un accélérateur de performance… sous conditions :

  Oui, pour les comptes peu optimisés, sous-exploités ou en build.
  Mais, pour les comptes matures : attention à la perte de granularité, aux créations non validées et à la volatilité du matching.

  AI Max déplace le curseur : on ne pilote plus juste des campagnes, on pilote une logique algorithmique. Et ça, ça exige un suivi beaucoup plus rigoureux sur les requêtes déclenchées, la cohérence des assets générés et les redirections dynamiques.

  AI Max promet des gains, mais ils ne sont pas gratuits. Le vrai levier, c’est le pilotage. La compétence passe du setup à l’audit, du media buying à la maîtrise de l’IA publicitaire.

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